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Un peu de bioéthique


Concernant les problèmes généralement confondus dans le mot clonage, la plupart des gens ont tendance à s'en remettre soit à leurs institutions, soit à la parole des experts.

Ces dernières années, le flot d'information et de commentaires en rapport avec ce problème s'est particulièrement accru : annonces dans la presse, livres, interviews, émissions de télévision...
Pourtant il est de plus en plus difficile pour un public non initié, non seulement à la génétique, mais à la subtilité de la réflexion en matière de bioéthique, de participer en connaissance de cause aux débats que soulèvent ces avancées, qu'elles soient fictives ou réelles.

Certes tout le monde a un avis : un avis en fonction de son appartenance religieuse, de ses préjugés, et de la quantité d'information dont il dispose.
Et pourquoi justement ne s'en tiendrait-on pas là ? Après tout ne suffit-il pas que les mieux informés décident pour les autres ?
D'abord c'est méconnaître l'influence de l'opinion publique, ensuite la nature même des problèmes posés par le clonage l'interdit, puisqu'il en va des conséquences de nos choix (ou de ceux que l'on fait pour nous) sur la vie d'autrui.


Notre ambition est donc simplement de donner quelques points de repères à ceux qui s'intéressent à ces questions. En définissant un certain nombre de concepts clés, on peut faire surgir les grands courants de pensée qui, de façon explicite ou implicite, structurent les prises de positions en matière de clonage et de bioéthique.
Il ne s'agit pas d'en conclure que tous les arguments se valent, ou de faire croire qu'en la matière une pure description est possible. Depuis les débuts de la philosophie , plusieurs éthiques s'affrontent de façon inconciliables, et les positions sur le clonage se définissent en fonction de l'éthique à laquellechacun de nous se réfère , parfois inconsciemment.
L'éthique est-elle unvierselle ? Cette question fait elle-même débat, et la réponse est pour le moment non, au vu des différentes philosophiques de l'éthique.

Notre but est d'inviter le lecteur à aller au delà de l'opinion "c'est éthique" ou "ça ne l'est pas" pour approfondir la réflexion.

Les philosophies de l'éthiques peuvent être classées suivant deux critères :

le premier concerne la façon de décider du caractère éthique ou non d'une décision :

  • les éthiques "déontologiques", ou éthiques du devoir : elles consistent à appliquer des grands principes posés comme unviversels et indérogeables, sans envisager les conséquences de leur application. Dans ces éthiques,(dont l'éthique chrétienne, et l'éthique de Kant), le moindre mal ne peut jamais être un bien. Les grand sprincipes epuvent être le respect absolu de la vie dans l'éthique chrétienne apr exemple. Pour Kant, ils découlent de l'exigence d'universalité.

  • les éthiques "téléonomiques" ou conséquentialistes : elles cherchent à évaluer au cas par cas, la décision la plus éthique, en fonction des conséquences de chaque alternative pour les personnes concernées. Par exemple, la minimisation de la souffrance est un critère éthique. Dans ces éthiques, le moindre mal est un bien. Le cas extrême est l'utilitarisme (en un sens qui n'est pas péjoratif) anglo-saxon.


le deuxième concerne l'origine des normes éthiques :

  • les éthiques"hétéronomiques" : la norme morale est extérieure à l'homme. Ce peut être Dieu (éthique chrétienne), ou la nature (éthique d'Aristote, éthique de l'écologie de Hans Jonas). L'éthicité d'un acte est jugée à l'aune de sa conformité avec ces normes éthiques qui s'imposent à nous.

  • les éthiqeus "autonomiques" : la norme morale est définie par l'homme. Les éthiques kantienne ou les éthiques plus récentes de la discussion en font partie.


Les prises de position sur le clonage, la recherche sur l'embryon etc. méritent d'être analysées à la lumière des systèmes de référence sous-jacents.